Cathédrale saint Pierre, saint Paul et saint André
Elle est classée Monument Historique. Elle fut construite entre le XIVe et le XVIIIe siècle. Sa construction a duré longtemps en raison de problèmes financiers dus à la peste, aux incendies, aux pillages. Au pied du Mont Bayard, la cathédrale, loin d’être écrasée par la montagne, paraît faire corps avec elle. Les murs extérieurs font plus de trois mètres d’épaisseur. L’ensemble est sévère et massif.
Sa façade classique est habilement structurée. Un clocher s’élève hors oeuvre à l’angle nord, aucune tour n’a pu être érigée sur l’angle sud, contre lequel s ‘appuyaient les bâtiments claustraux. La construction est gothique, son plan apparaît : une nef flanquée de collatéraux interrompus à la naissance de l’abside, le tout abrité par un seul toit. Dès l’entrée, la monumentalité sobre voire austère, de l’intérieur étonne ainsi que sa luminosité. Les clés de voûte sont à 25 m du sol, celles des bas côtés à peine plus bas. L’édifice s’étend sur 70 m pour une largeur de 28 m.
A l’intérieur du monument vous pourrez découvrir la chapelle de Saint Claude, son retable ainsi que ses magnifiques stalles.
La chapelle de Saint Claude se situe dans le collatéral droit. Elle abrite la chasse contenant le corps de cire du Saint. L’avant bras du vrai corps du saint, qui échappa à la profanation de 1794, est conservé dans le trésor. L’auriculaire de la main gauche se trouve dans un reliquaire que vous pourrez voir en passant derrière l’autel.
Le Retable, situé dans le collatéral gauche, daté du XVIe siècle, est un chef d’oeuvre de l’école Renaissance italienne. Celui- ci a été commandé par Pierre de la Baume, Évêque de Genève. Cette oeuvre unique, issue d’ateliers d’Italie du Nord, fait 6 m de haut sur 3 m de large. Depuis le tableau sommital avec la Vierge et Jésus, jusqu’au repas eucharistique de la prédelle, se révèle l’histoire de Pierre, premier évêque de Rome, patron de Pierre de la Baume, agenouillé à ses pieds.
Les Stalles : la disposition générale du chœur, vaste et bien dégagé, le rend propre aux belles cérémonies liturgiques et en fait l’un des plus beaux de France. Vous pourrez admirer ces magnifiques stalles en noyer derrière la grille du chœur. Le maître d’oeuvre de celles-ci est le Genevois Jehan de Vitry. Elles furent réalisées à Genève entre 1447 et 1450.Vous pourrez découvrir sur les dorsaux des 22 stalles, douze prophètes et douze apôtres en alternance ainsi que des abbés, tous témoins des différents temps de l’église. L’ensemble évoque donc l’ancien et le nouveau testament, mais aussi des scènes de la vie courante.
Chaque été le Service Culturel municipal organise des visites guidées de l’édifice et des stalles et toute l’année pour les groupes.
Chapelle des Carmes
Les carmes-déchaussées, ordre religieux d’origine espagnole, s’installèrent à Saint-Claude au XVIIe siècle. Ils achetèrent plusieurs maisons et jardins entre la rue de la Poyat et derrière Bonneville et les transformèrent en couvent. La façade de la chapelle du couvent est d’ailleurs visible à l’angle de la Place des Carmes. Elle a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1977.
Chapelle Expiatoire
La chapelle expiatoire date de 1869 seulement : elle fut élevée « en expiation du crime des révolutionnaires » qui avaient brûlé le corps de Saint-Claude en 1794. Lors de cette destruction du corps de Saint-Claude qui était conservé intact au monastère, l’avant bras gauche et l’index droit furent recueillis dans la maison de François Joseph Jacquet. Celle-ci fut seule « miraculeusement » épargnée par l’incendie, qui, en 1799 détruisit totalement la ville.
C’est sur l’emplacement de la maison que fut en 1869 édifiée la chapelle.
Eglise du Sacré Cœur
Cette église fut bâtie en 1923. Elle témoigne de l’importance prise alors par les quartiers nord de la cité, comme ils étaient dénommés à l’époque.
La Maison du peuple
Au numéro 12 de la rue de la Poyat, vous découvrirez la Maison du peuple. En 1894, le mouvement socialiste local fait l’acquisition d’un bâtiment et la Maison du peuple est inaugurée en 1910. Elle abritait une Bourse du Travail, le siège des syndicats, des coopératives de production et des mutuelles, une bibliothèque, un théâtre, un cinéma, un café, un restaurant, des sociétés sportives ou culturelles sous formes de groupes d’agréments, une université populaire. C’était également le centre de propagande et de diffusion de la presse socialiste dans le Jura grâce à son imprimerie qui éditait « Le Jura Socialiste ». En 1984, une association se crée, « La fraternelle », afin de sauvegarder et de valoriser cette Maison du peuple. Aujourd’hui, guidés par un passionné, vous pourrez découvrir cette maison et ses différents pôles tels que la bibliothèque, l’imprimerie, le théâtre. Nous vous invitons aussi à assister ou à participer aux différentes activités proposées : cinéma, troupe de théâtre, atelier patrimoine, archives, café et « D’Jazz au Bistrot ».